L'histoire
Marion Hilliard est née dans une famille heureuse et pieuse de descendance irlandaise et anglaise, à Morrisburg, un village pittoresque de l'Ontario, qui longe la rivière Saint-Laurent. Elle était la troisième enfant de cinq. Ses parents, Anna et Irwin Hilliard étaient des méthodistes axés sur les missions, actifs dans leur communauté. Irwin Hilliard était un avocat dans un bureau achalandé, mais le bonheur de ses enfants était sa première priorité. Son pouse était une femme enthousiaste qui a insisté pour que tous ses enfants, deux garçons et des filles, soient instruits équitablement.
Marion appelait son enfance "les années glorieuses." Elle aimait l'école et a été à la tête de sa classe. Elle joue du piano comme ses frères et sœurs et a aussi pratiqué des sports comme de nombreux enfants du village. Surtout, elle aimait le hockey, le tennis et la natation. Il y avait des tâches ménagères, comme la cuisine et le nettoyage, auxquelles tous participaint dans la maison des Hilliard. En ces jours, la plus grande ambition de Marion était "d'être une femme mariée avec six enfants."
La première fois que Marion a montré de l'intérêt pour la médecine était à l'âge de 14 ans. Elle travaillait sur une fere et devait écorcher deux lapins pour le souper. Plus tard, elle a dit à son ami combien elle a apprécié l'activité. L'ami lui a ensuite demandé si elle voulait devenir médecin. Non, elle ne le voulait pas. Elle savait que ses parents le lui interdiraient.
Quelques années plus tard, Marion a terminé la 13e année avec honneurs. Par contre, elle a échoué son examen de piano senior ce qui l'a beaucoup déçue parce qu'elle voulait devenir pianiste de concert. Quand elle a dit à sa famille qu'elle voulait passer l'examen de nouveau, son père a dit qu'elle devait oublier une carrière de pianiste, si elle ne pouvait pas être la meilleur. Elle a obéi et a appliqué à une université.
En Septembre 1920, Marion est entrée à Victoria College à l'Université de Toronto. Son père voulait que sa fille choisisse une occupation traditionnelle de femme, comme l'enseignement, mais Marion préférait étudier les sciences. Enfin, après une grosse dispute, il la laissa suivre son propre chemin, en espérant qu'elle enseignerait les sciences.
Les cours de sciences de Marion exigeaient d'elle de longues séances dans le laboratoire. De plus, elle devait beaucoup étudier pendant les fins de semaine mais elle a quand-même trouvé le temps pour participer à des activités parascolaires. À Toronto, Marion pouvait faire beaucoup de choses qui étaient interdites dans le ménage de ses parents stricts, comme aller au théâtre ou à des soirées dansantes. Elle aimait également la société littéraire et tous les sports. Elle est devenue une étoile de l'équipe universitaire de hockey féminin et a été nommée athlète de l'année pendant sa troisième année. Cependant, le plus grand intérêt de Marion était le Mouvement chrétien des étudiants; elle en fut la présidente pendant plusieurs années.
Marion a obtenu un baccalauréat ès arts en 1924 et a continué à étudier la médecine grâce à une bourse Moss.
Bien que l'Université de Toronto Medical School ait commencé à accepter des étudiantes en 1906, les femmes n'étaient toujours pas les bienvenues dans de nombreuses classes et cliniques. Mais ce n'était pas la situation la plus difficile à surmonter. À sa première exposition à l'école de médecine, Marion a été prise par le choc: elle ne pouvait pas supporter de voir tant de douleur humaine et a voulu annuler ses études. Cette fois, son père, qui, au départ était tellement contre les étudse scientifiques de sa fille, a insisté pour qu'elle continue ce qu'elle avait commencé.
Ce n'est que lorsque Marion a assisté dans la salle d'accouchement et a vu pour la première fois un bébé en train de naître, qu'elle a décidé définitivement de devenir un médecin. Elle savait ce qu'elle voulait: elle voulait être une obstétricienne.
En 1927, Marion a obtenu un baccalauréat en médecine, mais pour devenir un obstétricien a nécessité un an de stage dans ce domaine. Obtenir un bon stage était un problème pour les femmes à cette époque. Marion a été conseillé de suivre une formation post-universitaire à Londres, en Angleterre, et de passer ses examens là-bas.
Au cours de ses six premiers mois à l'étranger, Marion a fait un apprentissage clinique à l'Hôpital pour les femmes dans Soho Square. Elle a également suivi des tutoriels en chirurgie au Royal Free Hospiral. Elle a été supervisée par Mlle Gertrude Dearnley, une chirurgiene gynécologique, à qui Marion avait remis sa lettre d'introduction.
Peu après, Marion passa ses examens. Elle a obtenu son diplôme de licence, du Royal College of Physicians. En Janvier de 1928, elle a obtenu le degré de membre duRoyal College of Physicians et a commencé un cours de sage-femme à la Queen Charlotte Lying-in-Hospital à Londres. Après cela, elle a continué sa carrièere dans un hôpital de l'Armée du Salut. Ensuite, Marion est allée à la Rotunda Hospital à Dublin où elle a étudié et a assisté à des accouchements à domicile.
Après son retour au Canada en Juillet de 1928, Marion a décidé de commencer sa pratique à Toronto. Elle a créé une pratique générale dans le département des médecins et chirurgiens, dans l'espoir de se spécialiser en obstétrique et gynécologie plus tard. En même temps, elle s'est joint à l'équipe d'obstétrique au Women's College Hospital où elle avait travaillé comme stagiaire junior avant l'obtention de son diplôme.
Marion a pris plusieurs chemins pour s'établir. Elle a donné des conférences sur la santé dans les écoles et les églises. Elle a été l'un des premiers médecins à parler ouvertement de l'éducation sexuelle et des relations hommes-femmes.
La Grande Dépression a engendré plusieurs problèmes de santé en raison du manque de nourriture et des mauvaises conditions de vie. Marion partageait son bureau avec deux autres médecins, et la salle d'attente était toujours bondée. Toutefois, peu importe le montant de travail disponible, les médecins étaient sous-payés. Les honoraires fixés par les autorités étaient faibles. En outre, la rémunération pour les services rendus aux patients nécessiteux dépendait des fonds disponibles et était rarement payé en totalité.
Malgré ses longues heures de travail, Marion contribuait à la collectivité autant qu'elle le pouvait. Elle a prévu des programmes spéciaux pour les filles du YWCA, a dirigé un groupe d'étude biblique, et aidait d'autrse à mener des soirées d'enseignement.
Après ces années de travail épuisant dans les hôpitaux et les cliniques, Marion a pris un congé en 1934 et se rendit en Europe. Cette fois, elle a suivi un cours sur les méthodes de surmonter la stérilité chez les femmes dans le Polyklinic à Budapest.
L'ouverture du nouveau Women's College Hospital à Toronto, en Février 1936 a été un événement important pour Marion. Comme beaucoup d'autres médecins, elle a travaillé trèes fort sur la collecte de fonds pour le nouveau bâtiment. Maintenant, elle était assistante à la direction du département d'obstétrique. Elle était respectée par le personnel et bien-aimée de ses patients. Elle se réjouissait des installations modernes de l'hôpital et des nouveaux équipements fournis pour aider les femmes médecins à traiter leurs patients!
Cependant, ces jours passionnants n'ont pas duré longtemps.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, certains des collègues de Marion se sont enrôlés dans le service militaire, ajoutant à la charge de travail des médecins qui sont restés. Active comme toujours dans sa communauté, Marion a été membre de la Commision et conseil consultatif médical mis en place par l'Université de Toronto pour les enfants britannique à l'étranger. Sa charge de travail lourde et constante a fini par ébranler sa forte constitution, et en 1945 elle a eu besoin de soins médicaux. Le seul avantage, dans ce cas, était que Marion a dû prendre un congé, le premier depuis de nombreuses années.
En 1947, Marion a été nommé chef de la clinique gynécologique et obstétrique à Women's College Hospital. Ce poste l'occupait entièrement, mais elle avait beaucoup d'autres projets. Elle a suggéré comment l'hôpital pouvait être amélioré et élargi. Elle voulait que la Faculté de médecine de l'Université d'accepte l'hôpital pour faire de l'enseignement. Mais ses projets ont été reçus avec indifférence ou ont été catégoriquement rejetés.
Cette année, 1947, Marion et ses collègues ont mis au point une méthode simplifiée de détecter les premiers symptômes du cancer, notamment du col de l'utérus. Des collèues de part et d'autre dans le monde s'intéressaient à cette recherche. Marion a fait des pressions pour amasser des fonds pour la clinique de détection du cancer et la clinique a ouvert ses portes en avril 1948, le premier de son genre au Canada.
Au début des années 1950, la pratique obstétricale de Marion était le plus important à Toronto: elle accouchait parfois quarante bébés par mois. Ce fut une lourde charge de travail en plus de son travail à l'hôpital... elle a dû réduire sa charge de travail. Pour se faire, elle donnait des renvois vers certaines jeunes obstétriciennes pour les aider à établir leurs pratiques.
Elle a continué à faire la collecte de fonds pour le nouvel hôpital. Elle a écrit des articles pour Châtelaine et enregistrait ses cours magistraux sur cassette. Elle a donné des interviews à la télévision au nom de l'hôpital pour en aider les employés à faire des collectes de fonds. Plusieurs de ses patients reconnaissants lui ont envoyé des dons.
Enfin, sa longue campagne a été menée à bien en 1956. L'Université de Toronto a accepté Women's College Hospital comme un hôpital d'enseignement. Plus tard cette année-là, une nouvelle aile et les résidences d'infirmières ont été officiellement ouvertes. Le très honorable Louis St. Laurent, alors premier ministre du Canada, a coupé le ruban.
Marion à pris sa retraite à l'âge 55 ans en tant que chef de l'obstétrique au Women's College Hospital. Elle avait beaucoup de rêves pour sa nouvelle vie. Elle songeait à aller en Inde, au Japon et en Chine et aider les médecins femmes. Elle a pensé à visiter la Grèce et la Turquie. Elle aurait pu avoir le temps de jouir de Birch Point, un domaine qu'elle a acheté au début des années 30 à Scarborough sur le lac Ontario.
En outre, Marion était encore pleinement engagée dans la communauté médicale. Elle a servi comme présidente de la Fédération des femmes médecins du Canada de 1955 à 56, elle devait devenir présidente de l'Association internationale des femmes médecins. Les articles qu'elle avait écrits pour Châtelaine ont été publiés dans un livre intitulé A wman Doctor Looks at Love and Life en 1957. Elle était occupée à préparer des conférences et à voyager pour parler lors de réunions médicales.
Cependant, Marion se sentait fatigué malgré les brillantes perspectives pour sa carrière future. Ses symptômes se sont aggravés au printemps de 1958. Son visage est devenu gris, et une toux profonde s'est développée. Mais cela ne l'empêcha pas de travailler sur son nouveau livre Women and Fatigue et de faire des entrevues à la radio.
Peu de temps après son 56e anniversaire, Marion a dû être hospitalisée. Ses plus proches amis et parents sont restés avec elle jusqu'à la fin. Elle est morte dans son sommeil le 15 Juillet 1958, d'une croissance cancéreuse obscure.
Dr. Marion Hilliard a été enterré à Morrisburg, sa ville natale. Sa pierre tombale a simplement déclaré: «Bien-aimés des médecins."
Sources:
Marion O. Robinson, Give My Heart: The Dr. Marion Hilliard Story, 1964
Mary C. Wilson, Marion Hilliard, 1977
Profil de Dr Hilliard au Women's College Hospital
Image: Sonnybrook & Women's College Health Science Canada
La personne
- Date de naissance
- 17 juin 1902
- Lieu de naissance
- Morrisburg, Ontario
- Date de la mort
- 15 juillet 1958
- Endroit de la mort
- Toronto, Ontario
- Situation
- Deceased
- diplomes
-
- BSc Toronto, 1924
- MD Université de Toronto, 1927
- Dernier mis à jour
- 25 septembre 2015
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